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le blog de Paul Jeanneteau
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14 octobre 2012

Francois FILLON et la présidence de l’ump

Depuis le retrait de la vie politique de Nicolas SARKOZY, l’UMP n’a plus de président.

Pour lui choisir un successeur, les statuts prévoient une élection interne ouverte à tous les militants à jour de cotisation. C’est un exercice démocratique digne d’un grand parti de gouvernement. Certes, il faut le reconnaître, ce processus n’est pas parfait et certaines modalités de cette élection devront être amendées, notamment le nombre de parrainages nécessaire pour se présenter au suffrage des adhérents. Cependant, on peut se féliciter de ces moments de débats, de rencontres, d’échanges, qui contrastent singulièrement avec la façon dont est imposé le nouveau 1er secrétaire du Parti socialiste. Chacun ignore les raisons, les motivations, quels ont été les petits arrangements entre « amis » qui ont conduit Martine AUBRY à désigner l’ancien président de SOS Racisme, Harlem DESIR, comme son successeur. A l’UMP, la transparence du vote militant. Au PS, la glasnost du Politburo.

Pour la présidence de l’UMP, j’ai choisi de soutenir François FILLON. Cette prise de position n’enlève rien à l’estime que je porte à l’actuel Secrétaire général, Jean-François COPÉ, à qui je reconnais de nombreuses qualités. Pour autant, je pense que François FILLON fera un excellent président de l’UMP et cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, comme François FILLON, j’appartiens à la famille du « Gaullisme social ». Je crois en sa capacité à faire la synthèse entre l’exigence d’efficacité économique et de justice sociale.

J’apprécie également en François FILLON ses valeurs humanistes, de tolérance, de respect des autres. J’aime sa façon de faire de la politique, qu’il ne considère pas comme un métier, comme une profession, mais bien comme un engagement au service des autres, au service de la France et des Français.

D’autre part, François FILLON est le plus à même de rassembler, autour de sa personnalité consensuelle, toutes les familles de la droite et du centre.

Je le crois capable d’attirer vers l’UMP une majorité de Français, de s’adresser aux abstentionnistes, de renouer avec les électeurs qui se sont tournés vers le Front national. Un homme politique ne s’adresse ni au peuple de droite, ni au peuple de gauche mais, comme le souligne François FILLON dans sa profession de foi, à « des citoyens dont l’esprit de responsabilité doit être sollicité lorsque l’essentiel est en jeu ».

Par ailleurs, François FILLON a les qualités incontestables d’un homme d’État. Son expérience nationale et internationale lui permet de posséder une autorité naturelle indispensable à la fonction de président d’un grand parti politique.

Ministre à plusieurs reprises, au sein de différents gouvernements, il a, à chaque fois, fait la preuve de ses qualités de réformateur. Mais c’est, bien évidemment, sous l’autorité de Nicolas SARKOZY, durant ces cinq dernières années, qu’il a assumé des réformes majeures et courageuses en ayant toujours à l’esprit l’intérêt supérieur de la Nation.

Enfin, c’est un homme d’une grande intégrité intellectuelle qui a le courage de dire la vérité. Rappelez-vous, lorsque François FILLON a déclaré que l’État était en faillite. Quel tollé ! Quelles réactions ! Qui, aujourd’hui, oserait dire le contraire ? La vérité est souvent difficile à entendre, mais en cette période de crise d’une violence incroyable, les Français attendent des responsables politiques des discours sans faux-fuyants. Il s’agit d’expliciter les efforts à réaliser et le chemin à suivre pour surmonter cette crise.

Une fois élu, le nouveau président de l’UMP devra travailler à un projet de gouvernement pour affirmer ce grand parti comme une force d’alternance crédible. Aujourd’hui, nous faisons l’expérience dramatique d’un parti politique arrivé au pouvoir avec un programme complètement décalé par rapport aux enjeux. En quelques mois, l’échec est déjà patent !

La base programmatique exige un travail de réflexion en profondeur, s’ouvrant largement aux représentants de la société civile, quelles que soient leurs convictions. Il faut émettre des idées neuves. La crise est révélatrice d’un monde qui change, qui n’attend pas la France pour évoluer. Nous ne la surmonterons pas avec les recettes d’hier mais en faisant preuve d’innovation, en n’hésitant pas à remettre en cause les raisonnements qui guident l’action politique depuis la seconde guerre mondiale.

Cette campagne électorale a l’obligation d’être exemplaire. Même si, à ce scrutin, ne sont appelés que les militants, l’ensemble des Français regardent et jugent. Soutenir un candidat n’oblige pas à critiquer l’autre. Ce doit être une compétition saine, démocratique. J’ai parfois été déçu des petits coups médiatiques, des petites phrases des entourages des deux candidats. Ce n’est pas digne de l’enjeu. Ne nous trompons pas d’adversaire. Si je soutiens François FILLON, mes adversaires ne sont certainement pas Jean-François COPÉ et ses soutiens. Mes adversaires politiques sont bien les socialistes et leurs alliés hétéroclites.

Qui que soit le nouveau président élu le 18 novembre prochain, tous les militants, tous les cadres, tous les élus locaux et nationaux de l’UMP devront se mettre en ordre de marche derrière lui, sans état d’âme.

En ces temps où le gouvernement fait preuve d’amateurisme et prend des décisions contraires au redressement de notre pays, les Français attendent de ce grand parti de la droite et du centre un discours crédible, à la hauteur des enjeux. Pour reconquérir nos territoires, pour gagner la Présidentielle de 2017, il nous faut un parti politique organisé. L’unité de l’UMP permettra de gagner. C’est une condition non suffisante, certes, mais absolument indispensable.

Face à un gouvernement faible, la France a besoin d’une opposition forte non pas parce que son centre de gravité se déplacerait vers la droite, mais d’une opposition forte car parlant d’une voix claire pour exprimer une position ou un projet. Et, pour cela, je fais confiance aussi à François FILLON.

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Commentaires
B
Cher ami,<br /> <br /> Je suis heureux de constater qu'une fois de plus nos opinions se rejoignent. Je soutenais François Fillon. Quand on sait que Coppé contrôle la commission électorale et le parti de l'interne, ses 89 voix d'avance ne résistent pas à la suspicion et nous sommes en pleine manifestation d’un « parti bananier ».<br /> <br /> Revoter ? Je ne crois pas que la solution soit là, car le problème qui se pose fondamentalement est de mesurer le fossé « moral » qui sépare Fillon et Coppé. <br /> <br /> Je pense que la rupture doit être consommée. Avec Coppé à la tête de l’UMP, je rends ma carte. Si Fillon fait allégeance à Coppé, je ne le suis pas. Si Fillon fait sécession, je le suis et je milite ! <br /> <br /> Je pense faire partie de ceux, nombreux, que la droitisation de la campagne présidentielle de Sarkozy et qui sert de main courante à Coppé, a mis très mal à l’aise. <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> Bruno Saint-Cast
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