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le blog de Paul Jeanneteau
le blog de Paul Jeanneteau
7 février 2016

Taxis-VTC

Le conflit qui oppose les taxis parisiens aux Voitures de Tourisme avec Chauffeurs (VTC) est révélateur des problèmes que notre société rencontre face à la digitalisation de l’économie. Ce n’est pas une évolution mais une révolution à laquelle il est vain de s’opposer. C’est une offre qui convient parfaitement aux consommateurs qui en redemandent. A l’instar du téléphone portable qui a détrôné le téléphone fixe, il n’y aura pas de retour en arrière. C’est une lame de fond puissante qui emporte bien des acquis et des certitudes. La profession de taxi en apporte un exemple frappant.

Aujourd’hui les taxis parisiens sont rattrapés et même devancés par l’Uberisation de l’économie.  L’on peut comprendre leur colère. Ils ont du acheter une licence fort chère et ils voient leur investissement réduit à zéro après de nombreuses années de travail. Quelle profession l’accepterait sans réagir ? A l’évidence, l’État doit accompagner les taxis dans cette phase de transition afin qu’ils s’adaptent à ce nouvel environnement.

Il ne s’agit pas d’opposer la vieille économie à une nouvelle économie, comme certains cherchent à  opposer la Vieille Europe au Nouveau Monde, mais cette digitalisation de l’économique oblige à revoir de façon urgente le financement de notre modèle social. Penser que l’on peut continuer indéfiniment à financer notre protection sociale en taxant le coût de la main d’œuvre est une aberration. Dans l’état actuel des comptes de la Nation et des comptes sociaux, il y urgence à trouver de nouvelles ressources. D’autant que la numérisation de l’économie ne touche pas seulement les taxis. L’essor de plates formes Airbnb, BlaBlacar pour n’en citer que deux prouve que bien d’autres secteurs d’activités sont touchés.

Si l’Uberisation de l’économie est une révolution économique, elle est également une révolution sociale.

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Commentaires
A
N'était-ce pas possible de prévenir cet affrontement si celui-ci s'inscrit dans une logique de progrès irréversible. Gouverner n'est-ce pas prévoir et donc anticiper?<br /> <br /> Quelle serait les dispositions que votre sensibilité politique prévoit en pareille circonstance?<br /> <br /> Quel est votre point de vue sur la colère paysanne (laitière et élevage) qui gronde) et qui me semble justifiée. Est-il logique que cette corporation soit à ce point sous perfusion européenne?<br /> <br /> Merci de vos commentaires<br /> <br /> Alain
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