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le blog de Paul Jeanneteau
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9 mai 2013

MOI PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE… (suite et... fin)

 

« Je ferai un acte de décentralisation, parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés. »

Sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, on est très loin du compte. La réforme territoriale votée récemment n’apporte ni nouveau souffle, ni nouvelles compétences et l’on cherche où sont cachées les nouvelles libertés. Par contre, à chaque fois que les socialistes gagnent une élection présidentielle, c’est plus fort qu’eux, il faut qu’ils changent les modes de scrutin. Ce fut le cas en 1986 avec l’instauration de la proportionnelle aux législatives. C’est encore le cas aujourd’hui, avec la mise en place du scrutin binominal pour les prochaines cantonales de 2015. Un mode d’élection complexe qui oblige à diviser par deux le nombre des cantons mais qui permet au pouvoir en place de redécouper à sa guise les départements pour essayer de sauver les meubles, en l’occurrence des présidences de Conseil Général. Une nouvelle fois, avec un Président de la République socialiste, c’est bidouillage et tripatouillage électoral.

« J'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie, et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens. »

Alors pourquoi François Hollande n’a-t-il pas voulu lancer un « grand débat citoyen » sur le Mariage pour Tous ? Les français lui ont pourtant demandé de façon insistante : deux manifestations à Paris réunissant à chaque fois plus d’un million de participants (sans compter les très nombreuses manifestations en province), une pétition déposée au Conseil Économique Social et Environnemental, signée par plus de 700 000 personnes. Que fallait-il de plus ? Aurait-il eu peur du peuple ? Aurait-il eu peur du bon sens populaire ?

« J'essaierai d'avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout, et j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français. »

Il a bien dit qu’il « essaierait d’avoir de la hauteur de vue.» Malheureusement, cette hauteur lui fait défaut et les français s’en sont bien rendus compte au cours de ces douze derniers mois. Incapable de trancher et de décider,  sans autorité vis-à-vis de ses ministres, tétanisé par les responsabilités, François Hollande n’est pas à la hauteur de cette éminente fonction. C’est d’ailleurs de son propre camp que viennent les critiques les plus acerbes. Le 27 mars dernier, Pascal Cherki, député PS de Paris, déclarait : « Quand on est Président de la République, on n’est pas conseiller général de canton, on prend la mesure de la situation et on change de braquet. » Tout est dit !

 

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